Cos(x)

C’est donc ça le lot des mortels.. Souffrir une éternité pour seulement quelque minutes de bonheur..

24h de gueule de bois, pour seulement quelques heures d’ivresse. Une vie de vieillesse, pour juste quelques années de jeunesse. Une vie de responsabilité, pour juste quelques moments d’insouciance. Une vie de douleur, pour juste quelques moments de sincérité.

C’est bien noir tout cela ma foi. Mais bon, quand on y pense, ça semble impossible d’être heureux sans jamais avoir été malheureux auparavant. On ne peut connaitre le vrai bonheur qu’en ayant connu son contraire. C’est alors qu’on apprécie les petits riens. Ces petites choses qui rendent heureux. Comme quand on passe un bon repas en famille, entre collègues, entre amis. Comme quand on se coupe du monde à cheval, ou en écoutant de la musique. Comme quand on savoure la présence de l’autre, son regard, son toucher. Comme quand on savoure ses attentions, son inquiétude, ses secrets. Comme quand on savoure l’intrigue, parce qu’on ne sait pas, on se sent curieux. Et puis vient le retour de médaille, et le désespoir. Désespoir de connaitre a nouveau le bonheur, et pas seulement qu’en apparence. Désespoir d’être heureux sans se soucier de la vie, juste gouter le plaisir de ce bonheur perdu puis retrouvé, perdu puis retrouvé… C’est cyclique tout ça, un peu comme une fonction cosinus… On surf, on coule, on surf, on coule, on surf, on s’fait bouffer par un requin. Et bim, une première marque de croc qui restera à jamais. Elle n’empêche pas de vivre, elle est juste là, toute petite une fois qu’elle a cicatrisé, mais là. Et elle y restera, jusqu’au requin suivant.

C’est pour ça que j’aime pas la plongée !

Moi j’préfère le poney ! <3